Comme nous vous avions dit lors d’un précédant article, mon collègue Richard Monfette a posé une question au ministère quant à la légalité ou pas des champs nourriciers depuis l’entrée en vigueur de la loi interdisant le nourrissage des cerfs du 1e décembre au 31 août et la réponse nous est parvenue il y a quelques jours.
Voici donc la question de mon collègue et la réponse du ministère:
Question : Est- ce que c’est vrai qu’avec la nouvelle loi interdisant le nourrissage des cerfs, les champs nourriciers pour le chevreuil sont désormais interdits?
Réponse : Selon le Règlement sur les cas et conditions pour attirer ou nourrir un animal ou une catégorie d’animaux, une personne ne peut attirer, tenter d’attirer, nourrir ou tenter de nourrir un cerf de Virginie du 1er décembre au 31 août, sauf sur l’île d’Anticosti. Produire ou entretenir des champs nourriciers ayant pour but de nourrir ou d’attirer le cerf pendant la période du 1er décembre au 31 août est donc interdit, sauf sur l’île d’Anticosti.
Cordialement,
Daniel Labonté
Relationniste de presse
Direction des communications
Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
Notre opinion
Bien entendu, nous sommes totalement en désaccord avec cette interprétation de la loi et nous considérons que cela cause un précédant dangereux en ce qui a trait à l’avenir de la chasse tel que nous le connaissons présentement. En effet, la volonté du ministère semble vouloir aller bien plus loin que de simplement éliminer tout forme de nourrissage sur une période donnée mais aussi de ramener au minimum toute forme de rassemblement des cerfs de Virginie. Ainsi, les salines seront-elles dans la mire du ministère dans un deuxième temps et pourquoi pas l’appâtage durant la saison de la chasse pour ainsi éliminer toute forme de rassemblement de cerfs? Puisque l’activité de la chasse passe bien après les doléances de la SAAQ, du milieu agricole et des préoccupations du ministère depuis le premier cas de MDC d’un cerf dans une ferme d’élevage au Québec, il y a lieu de ne rien prendre pour acquis! Dans ce dossier, le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a voulu régler le problème de certains citadins exaspérés de voir les chevreuils manger leur haie, et par le fait même il a ouvert une brèche inquiétante pour le domaine de la chasse au Québec. A-t-on lieu de s’inquiéter? J’ai appris avec les années à me méfier de plusieurs intervenants qui gravitent directement ou indirectement autour du domaine de la faune! Un averti en vaut deux!