Orignal : réflexion concernant la chasse en équipe!

Voici une réflexion très personnelle concernant la chasse à l’orignal et son volet chasse en groupe.

La grande différence entre la chasse au chevreuil et celle de l’orignal, c’est le volet équipe imposé autant par la réglementation que la logistique entourant la récolte et la manipulation de la bête après le tir. Au chevreuil sur le continent, à moins de pratiquer la chasse en battue, on est seul avec soi-même… On se prépare quelques sites d’affût qu’on utilisera à bon escient selon la direction du vent. Si on récolte c’est cool, sinon on n’aura que nous-même à blâmer.

Mais pour l’avoir vécu, trop souvent à la chasse à l’orignal une compétition malsaine s’installe entre certains membres du groupe qui en viennent à mettre plus d’importance à leur succès personnel qu’au succès et à la bonne entente à l’intérieur du groupe. La situation finit par devenir désagréable, même intolérable et bien souvent le groupe n’aura d’autre choix que de se dissoudre.

Une vraie chasse d’équipe à l’orignal a comme premier objectif le succès du groupe et cela devrait passer inévitablement par le partage des informations recueillies sur le terrain. Après une journée de prospection par exemple, chacun des membres du groupe fait le compte rendu de sa journée et toutes les informations sont ensuite regroupées pour en arriver à établir le meilleur plan de match pour le lendemain et les journées suivantes.

Évidemment il arrive que certains chasseurs plus chanceux ou plus doués (ou un peu des deux) récoltent plus régulièrement des bêtes. Mais bien sûr dans un groupe de chasse tout le monde espère avoir la chance de vivre l’excitation de la récolte d’un orignal. C’est pour cette raison que pour éviter les frustrations, il est souvent préférable de considérer le territoire accessible dans son ensemble et quand c’est possible éviter de le diviser en secteurs réservés à chaque membre du groupe. De cette façon, les meilleurs secteurs ou les endroits les plus « hots » une année donnée, peuvent toujours être accessibles à celui ou ceux du groupe n’ayant pas récolté dans les années précédentes. Dans le fond, les chasseurs chanceux ou les meilleurs « calleurs » ayant connu le succès lors des dernières saisons devraient faire leur possible pour aider ceux qui sont « dû » à connaître aussi le succès.

On ne parle pas ici de s’empêcher de décocher une flèche ou de faire feu sur une bête si on n’en a l’occasion (l’objectif demeure toujours de récolter un orignal), mais simplement de donner la chance à tout le monde d’avoir sa chance…

En agissant ainsi on évite les fameuses chicanes qui se produisent trop souvent dans plusieurs groupes de chasse à chaque saison! La jalousie peut être un bien vilain défaut, mais elle est humaine et particulièrement lorsque l’utilisation du territoire se fait à sens unique…

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