Perdrix : 3 trucs de début de saison

En ce début de saison de chasse au petit gibier l’auteur donne quelques trucs pour optimiser ses chances de garnir sa gibecière…

Bien écouter

Lorsque vous chassez par temps sec, il est tout aussi important de regarder que de bien entendre ce qui se passe autour de vous. C’est bien connu, la gélinotte adore se déplacer en marchant. Ainsi lorsqu’elle perçoit un mouvement, il est fréquent qu’elle essaie de s’enfuir au sol avant de décider de prendre son envol. Le bruit de ses pas dans les feuilles est alors facilement perceptible. De plus, il est également possible d’entendre des gloussements discrets nous indiquant son inquiétude en raison de votre approche. Lorsque vous êtes témoin de ce genre d’indices, regardez bien devant vous pour tenter de repérer la source du bruit. Pour des oiseaux «civilisés», on doit demeurer sur nos gardes, car il est possible qu’ils prennent leur envol à tout moment. À l’opposé, si vous chassez dans des régions plus éloignées où les perdrix sont beaucoup moins méfiantes, approchez vous lentement de votre cible jusqu’à ce que vous ayez un angle idéal pour effectuer un tir propre à la tête.

Perdrix récoltées par l’auteur alors qu’elles marchaient sur le sol dans les feuilles sèches.

 

À chaque situation son arme

Lorsqu’on chasse les méfiantes gélinottes civilisées du sud de la province alors que son habitat est encore vert et dense, un bon fusil calibre 12 avec de la grenaille #7 1/2 et un étranglement de type cylindrique est habituellement une recette gagnante. Puisque la forêt est encore fortement feuillue, les oiseaux décollent normalement à proximité du chasseur et une gerbe de billes qui couvre rapidement un bon diamètre donnera une bien meilleure chance de récolter un oiseau au vol. Un mouvement rapide de suivi de l’oiseau et un tir au moment où le canon dépasse le bolide ailé (tout en continuant le mouvement et en maintenant les deux yeux grands ouverts) sera habituellement efficace. C’est bien sûr plus facile à dire qu’à faire, car souvent le mouvement de suivi de la perdrix sera bloqué par des branches qui ont la fâcheuse habitude de se trouver à la mauvaise place au mauvais moment.

Pour des gélinottes démontrant peu de méfiance, pouvant être tirées immobiles, j’arrête mon choix sur un fusil à canon superposés doté d’un étranglement très serré qui propulse une gerbe de billes qui demeure bien groupée même à bonne distance. De très près le patron est donc extra serré, ce qui est idéal pour des tirs en direction de la tête sans détruire le reste de l’oiseau.

Pour chasser les perdrix peu méfiantes qui sont immobiles au moment du tir, l’auteur aime bien les fusils de type superposés avec étranglement très serré.

 

Demeurez sur le qui-vive

Si vous voyez une gélinotte, souvent elle ne sera pas seule. En septembre, plusieurs couvées sont encore ensemble, et si le printemps a été sec il sera fréquent de croiser des groupes de cinq à dix perdrix. Lorsque vous voyez un oiseau, regardez autant vers le sol que dans les arbustes à proximité, car plusieurs perdrix seront souvent branchées. S’il s’agit de perdrix peu méfiantes, vous pourrez peut-être faire votre limite au même endroit. Dans le cas des gélinottes «civilisées», elles vous donneront rarement le temps de les apercevoir très longtemps. En voyant un oiseau, considérez toujours qu’un deuxième pourrait surgir de nulle part et demeurez prêt pour un deuxième tir rapide. Un beau doublé à la volée restera dans votre mémoire de chasseur pour longtemps…

En début de saison il faut se méfier car les perdrix sont souvent en groupe de quelques individus et il est alors possible de réussir des tableaux multiples.

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