Lors d’une étude réalisée aux États-Unis des chercheurs universitaires se sont donné comme mandat d’étudier le comportement des chevreuils face à la technique d’entrechoquement des bois appelée rattling. Voici donc un résumé de leurs conclusions pour le bénéfice des chasseurs qui voudraient utiliser cette technique offrant parfois des résultats spectaculaires.
Conclusion 1 :
Bien qu’il soit possible d’attirer les chevreuils grâce à la technique d’entrechoquement des bois (rattling) entre la mi-octobre et la fin de novembre, c’est durant le pic du rut entre le 10 et le 20 novembre que vos chances sont les meilleures d’avoir du succès. Toutefois pour tromper les grands mâles matures c’est définitivement après le pic du rut (20 au 30 novembre) que vos chances seront les meilleures.
Conclusion 2 :
Le chasseur pratiquant le rattling au sol serait nettement désavantagé en comparaison avec celui qui s’installe dans un mirador car ce dernier grâce à sa position surélevée est en mesure d’apercevoir trois fois plus de bucks que celui au sol. Dans la majorité des cas, le chasseur au sol se fera contourner par le mâle qui le sentira et quittera le site sans que le chasseur ait eu conscience de sa présence. Lorsque possible, une excellente méthode consiste à placer un chasseur au sol qui simulera le combat entre deux mâles et un chasseur dans un mirador en retrait qui surveille les alentours.
Les chasseurs pratiquant le rattling à partir d’une position surélevée dans un arbre seraient nettement avantagés selon les résultats de l’étude.
Conclusion 3 :
Plus les bucks portent un panache imposant, plus ils ont de chance de bien répondre au rattling. Lors de l’étude, 75% des mâles (avec collier GPS) portant des bois mesurant 130 points B&C ou plus sont venus sur le rattling, alors que seulement 50 % des plus petits mâles y ont répondu positivement. Il s’agit donc d’une technique à considérer pour déjouer les gros bucks nocturnes en leur faisant croire que d’autres mâles en rut ont envahi leur territoire.
Conclusion 4 :
Un même mâle peut venir plusieurs fois sur la technique du rattling. Six bucks ayant été étudiés sont venus à plus d’une reprise sur cette technique et un gros mâle de plus de 6 ½ ans a même été déjoué à trois reprises. Si vous attirez un mâle avec cette technique, mais que pour une raison (autre qu’il vous ait senti) ou une autre vous ne pouvez le récolter, gardez à l’esprit que vous pourrez peut-être le leurrer à nouveau dans les jours qui vont suivre.
Des trucs en rafale
1-Selon les chercheurs, l’utilisation d’urine de buck ou de glandes tarsales (synthétiques) augmente les chances de réussir à déjouer un mâle avec le rattling.
2-Les meilleurs endroits pour faire du rattling sont souvent les secteurs les plus « sales » du territoire offrant peu de visibilité aux chasseurs.
3- Mise à part le début de la période du rut en octobre, la meilleure stratégie de rattling consiste, outre l’entrechoquement des bois, à faire le plus de bruit possible en piétinant le sol et en cognant fortement les bois contre les arbustes à proximité.
4-Il est conseillé d’accompagner le rattling de grognements de mâles.
5-Il ne faut pas oublier que c’est souvent à la deuxième ou même à la troisième séance de rattling qu’un buck apparaîtra, d’où l’importance de faire plusieurs séquences et d’être patient après la fin de la dernière séance.
6-Le meilleur moment pour utiliser la technique du rattling serait le matin de 7 h 30 à 10 h 30 par temps froid et nuageux.
Bonne chasse!